Une passion

Voilà des années que je bassine ma chère Albane avec mes Backloop, Frontloop et autre Backroll-kiteloop, au point que celle-ci s’emmêle les pinceaux et finisse par inventer une nouvelle figure : le Freeloop.  Désolé pour les non kiteux il va falloir s'accrocher avec le vocabulaire dans cet article mais ne vous inquiétez pas je ne vais pas parler que de kite dans tous les autres.

Je suis tombé amoureux du kite il y a trois ans. L'adrénaline, la sensation de glisse et de liberté, et la prise (et l'évaluation) de risque sont des aspects qui m'ont très vite rendu dingue de ce sport. J'ajouterai aussi le côté pratique (matériel léger et peu encombrant) permettant une liberté absolue, ce qui était à l'origine l'unique argument qui m'a fait passer de la planche à voile au kitesurf.
Depuis mon stage d'apprentissage à Quiberon en mai 2015 avec mon groupe d'ami kiteux, mon esprit n'a cessé de se focaliser sur le kite, dans tous les domaines (spots, voyages, matos, innovations, événements, ambitions professionnelles...).
Banc de sable à marée basse devant la plage de Dinard

Harbour et ses bancs de sable, devant la plage de Saint Enogat à Dinard

Depuis je l'emporte avec moi partout où je vais où l'eau est liquide (pour le snowkite on verra plus tard) et où le vent est présent. Cela m'a permis de découvrir pendant mes études à Lille toute la côte du nord de la France de Bray-Dunes (au nord de Dunkerque) jusqu'à Gravelines et Wissant, mes spots nordistes préférés. J'ai aussi pu naviguer sur mon cher homespot devant la plage de Saint-Enogat (Dinard) à marée basse avec ses bancs de sable paradisiaques et paysages époustouflants dont je ne me lasserai jamais, ainsi que le flat de Lancieux et les vagues du Sillon à Saint-Malo. Quelle chance d'avoir grandit dans le coin ! J'ai aussi découvert les alentours de Saint Brieuc, Brest, Quiberon, La Torche, l'Ile de Ré, bref partout où des amis voulaient bien m’accueillir, mais aussi bien-sûr le passage obligatoire pour tous les riders : Dakhla au sud du Maroc, puis l'Indonésie et enfin dernièrement l’Île Maurice, véritable paradis du kite, où nous sommes allés en famille voir nos cousins mauriciens à Noël. Mon seul regret est de ne pas avoir découvert ce sport plus tôt, pour tous les paysages, rencontres et voyage que cela m'a offert (car c'est vrai qu'en planche je ne naviguais qu'au homespot). Je vais sortir la phrase un peu cliché mais vrai : le kite c'est aussi beaucoup de rencontres. Ca m'a forgé de belles amitiés et j'espère en nouer de nouvelles pendant mon voyage parce qu'honnêtement, kiter seul, même s'il y a plein de monde sur le spot, c'est mille fois moins bien que de rider avec des potes. J'ai d'ailleurs réussi à convertir une grande partie de mon groupe d'amis au kite.

Kiteloop sur le spot du Sillon à Saint Malo, Fort National en arrière-plan

En même temps est venu mon grand intérêt pour les phénomènes météos, du vent en particulier, du petit thermique estival breton aux tempêtes hivernales de la côte bretonne et d'Opale, en passant par les cyclones de Maurice et le thermique à plus de trente nœuds de Dakhla. J'espère pouvoir pousser un peu plus loin mes connaissances dans ce domaine par la suite. Pour l'instant Windguru est mon principal allié, et j'ai pu passer des heures à regarder les statistiques de vent de telle ou telle région de la planète, à regarder les prévisions vingt fois en quelques heures des jours où je n'allais même pas naviguer, ou à jouer en cours avec mes potes à celui qui trouvera sur Windy.com l'endroit le plus venté de la planète à un instant précis, et en guettant les dépression arrivant sur nos côtes, en se prenant pour des rideurs de la Red Bull Storm Chase (compétition de planche à voile réunissant les 8 des meilleurs windsurfeurs du monde attendant une tempête de Force 10 ou supérieure pour pouvoir aller à l'eau) et en arrivant finalement sur le spot complètement pétrifié.

Petit coup de vent à Wissant

Enfin, j'aime le matériel, sa composition, les matériaux utilisés, le fait de devoir allier légèreté, solidité, rigidité et souplesse, résistance au soleil, à l'eau de mer, aux chocs, tout en procurant des qualités de vol et de glisse exceptionnelles. Bref, de beaux défis me passionnent et me donnent envie de voir plus loin. Cet intérêt m'a mené vers la start-up brestoise Inobo, concepteur de planche de kite innovantes, pour qui je vais faire des tests de prototypes et des images pendant mon périple.

Me voilà donc parti en quête du freeloop, Graal absolu à mes yeux en matière de kitesurf :)

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